La Médiathèque lève le voile sur un fonds précieux, résultat des recherches de deux anciens combattants consacrés à la Marine du 13e au 21e siècle, donné à la Ville de Salon.

A découvrir du 26 mars au 27 avril, avec une conférence le samedi 6 avril à 11h par Lilian Ginoux, étudiant en histoire.

"Le « fonds Meirat » est un fonds d'archives privées données en majorité par Jean Meirat mais aussi par Paul Carré. Ces deux individus ont combattu sur « Le Fantasque » ensemble et se sont liés d'amitié. Paul Carré s'est par la suite installé à Salon-de-Provence et il a servi d'intermédiaire à ce que Jean Meirat donne à la ville de Salon l'ensemble de son travail. Paul Carré s'est engagé dans les Forces françaises libres en 1940 et rejoint la 10e D.C.L.. Grâce à son journal et au témoignage de ses compagnons, il réussit à produire des écrits sur cette période à travers son récit mais aussi les biographies d'officiers qu'il a pu croiser comme l'Amiral Lancelot ou l'Amiral Sala. Jean Meirat – son nom de naissance étant Louis Maitre – s'est aussi engagé dans les Forces françaises libres et il a écrit par la suite son vécu mais aussi de nombreux articles et ouvrages sur la marine française en devenant un expert dans ce domaine.  

Le fonds comporte notamment 25 classeurs (350-400 pages recto, tapuscrits) recensant les navires français, leurs armements et réarmements successifs depuis la guerre de Cent Ans jusqu'à la période moderne. Ils comprennent 777 noms pour un total de 4 761 navires classés par ordre alphabétique (ou 801 noms pour 4 659 navires). 2 classeurs d'index de même volume sont également présents.

Environ 900 volumes, 1 500 numéros de revues et 1 700 photographies. À cela s'ajoute, leurs écrits publiés comme ceux non publiés, leur correspondance, des affiches, des dossiers de leur recherche sur les navires, des officiers, des extraits de journaux récents, comme datant de la Seconde Guerre mondiale, des listes de bâtiments ayant participé à des débarquements, des plans, des schémas de batailles et de navires, des cartes, des écrits par d'autres historiens comme des témoignages de leurs anciens camarades, des poèmes écrits sur « Le Fantasque », d'autres documents d'archives. 

Parmi les documents d'archives, on peut trouver : des ordres du jour, des citations, des rapports d'engagements, des missions, des compte-rendu, des situations, des journaux de bord, des notes de l'équipage, des journaux de navigation, des registres de communications, des communications entre officiers, des rapports de bombardements

Les affiches peuvent être des cartes, des peintures de navires, mais surtout la liste des officiers de marine entre 1800 et 1815 et leur situation année après année (service à la mer, disgracié, retraité, sans emploi, en prison...).

Les photos sont à la fois celles prises lors de leurs services durant la guerre mais aussi celles qu'ils ont reçues par d'autres, des photos servant à illustrer leurs ouvrages, des photos de navires, de ports pour voir leur évolution, des photos de divers endroits pas seulement en France. 

Les ouvrages constituent des livres sur la marine, mais plus généralement sur la mer, écrits durant tout le XXe siècle, une cinquantaine d'ouvrages sont en anglais, une dizaine en allemand, une autre dizaine en espagnol et une dizaine en italien. Ce sont des livres que Jean Meirat a importé lui-même donc certains ne se trouvent probablement pas ailleurs en France. 

Le fonds dispose également de documents sur la Kriegsmarine durant la Seconde Guerre mondiale et la Wehrmacht. Il comprend des rapports sur les opérations navales, des directives militaires, des bulletins de renseignements, Operations Musketeer (Revised) Naval Operation Order (top secret terrapin)."